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Le marché de l’alimentation pour animaux de compagnie en France connaît une croissance constante depuis quelques années, la diversification et l’innovation des produits étant de plus en plus présentes. Il est donc intéressant d’analyser les tendances actuelles du secteur et de voir comment les entreprises évoluent pour répondre aux besoins des consommateurs ainsi qu’à la réglementation en vigueur.
Vers une offre toujours plus variée
Aujourd’hui, on peut trouver sur le marché des aliments pour animaux ciblés selon la race, l’âge, la taille ou encore le mode de vie de ceux-ci, comme le montrent les gammes Neutered Satiety Balance et Purina Pro Plan Hydra Care. Certains fabricants ont même fait le choix d’abandonner la production d’aliments standards pour se spécialiser dans des séries limitées, quasiment fabriquées sur mesure.
En 2017, le chiffre d’affaires du secteur de l’alimentation pour animaux de compagnie a atteint 3,2 milliards d’euros en France, ce qui place le pays en deuxième position au sein de l’Union européenne pour ce qui est du nombre d’animaux domestiques, derrière le Royaume-Uni. Les poissons sont les animaux de compagnie les plus possédés par les Français, suivis des chats puis des chiens.
L’année 2017 a même également connu l’autorisation des protéines animales transformées à base d’insectes pour les aliments destinés aux poissons d’élevage, menant certaines entreprises à se lancer dans l’élevage d’insectes. Si la réglementation venait à changer et à autoriser leur utilisation pour d’autres espèces comme les porcs ou les volailles, ce marché pourrait encore s’étendre. On observe aussi un développement de l’utilisation des protéines d’insectes dans les aliments pour animaux de compagnie, avec plusieurs fabricants qui proposent désormais des croquettes à base d’insectes.
Des mentions d’étiquetage obligatoires pour protéger les consommateurs
Pour éviter toute confusion avec les aliments destinés à la consommation humaine et assurer une information claire pour les acheteurs, les aliments pour animaux de compagnie sont soumis à des règles strictes en matière d’étiquetage. Le règlement européen n°767/2009 impose notamment des mentions obligatoires sur les emballages, tant en ce qui concerne les ingrédients que les quantités d’additifs présentes dans le produit.
Toujours dans un souci de transparence et de respect des normes, il existe également un code communautaire de bonnes pratiques en matière d’étiquetage, qui a pour but de fournir une interprétation des dispositions réglementaires et de proposer des exemples concrets. Ce code n’est pas obligatoire, mais il doit être respecté si l’un de ses éléments est mentionné sur l’emballage.
En 2019, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête pour vérifier la sincérité des allégations et indications portées sur les aliments pour animaux de compagnie, qu’ils soient vendus en magasins physiques ou en ligne. Sur les 141 établissements visités, 54 présentaient des anomalies, soit un taux d’anomalies de 38%.
Une compétition qui s’intensifie
Afin de se démarquer de la concurrence, certains fabricants mettent en avant des revendications telles que l’origine française, le bien-être animal, une alimentation saine, ou encore le commerce équitable. De plus, on observe une multiplication de magasins spécialisés à travers le territoire français, proposant parfois des politiques de prix agressives pour attirer les consommateurs. Le marché de la vente en ligne de nourriture pour animaux de compagnie connaît également une forte croissance, offrant aux acheteurs une grande diversité de choix et la possibilité de commander leurs produits en quelques clics depuis chez eux.
Au final, le secteur de l’alimentation pour animaux de compagnie en France semble encore plein de potentiel pour les entreprises innovantes qui sauront proposer des produits adaptés aux besoins spécifiques des animaux et aux préoccupations environnementales des consommateurs. Les fabricants devront rester attentifs aux évolutions réglementaires ainsi qu’aux demandes du marché pour continuer à se développer dans un contexte concurrentiel en constante évolution.